Comines

L’homme s’installe dans la vallée de la Lys dès la préhistoire et à Comines, majoritairement sur la rive droite moins exposée aux crues de la rivière. Dans l’Antiquité, une voie romaine reliant Tournai à Cassel passe à proximité de la communauté rurale de Comines. Selon les « hagiographes » et la légende, une communauté religieuse aurait été fondée au IIIème siècle par Saint-Chrysole qui éleva un autel (dédié à saint Pierre) et fût victime de la dernière persécution romaine.

Au Moyen-âge, Comines a pour principales activités économiques : la draperie et le commerce. Une halle fût érigée aux environs du XIIIème siècle où les marchands commerçaient le drap, le blé... et où se tenaient les réunions des échevins et les audiences de justice. En 1276 le seigneur Baudouin, cède des privilèges (inscrits dans une charte) aux « bourgeois » qui ont ainsi les moyens d’ériger le premier beffroi symbole du statut de « ville à loi » à l’origine de l’autorité communale.

Au XVIème siècle, Comines fait partie des Pays-Bas espagnols. Les guerres de religion au cours de ce siècle, puis les guerres d’annexion de Louis XIV au XVIIème siècle, font subir de nombreux aléas et souffrances à Comines avant qu’elle ne devienne « Comines la Jolie » et que la rubanerie ne se modernise au XVIII ème siècle.

L'église Saint-Chrysole

L’église Saint-Chrysole est sévèrement touchée par les combats de la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite entre 1922 et 1938 quasiment à son emplacement d’origine par l’architecte Maurice Storez, assisté de Dom Paul Bellot, dans un style néo-byzantin et en employant des techniques innovantes pour l’époque : l’emploi du béton a permis de créer de grands volumes et de larges ouvertures, sans pour cela avoir à construire de contreforts ou d’arcboutants. Reconnue en 1995 par la Commission Européenne au titre des bâtiments cultuels, elle est inscrite à « l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques » en 2001 avant d’être classée Monument Historique en 2002.

L'Hôtel de Ville

Construit en 1929 par Louis Marie Cordonnier dans le style flamand : brique, pierre et béton armé. On peut découvrir une remarquable série de vitraux qui rappelle à la fois les seigneurs successifs de la ville par leurs armoiries, le symbole de la fête des Louches et l’activité principale de Comines, la rubanerie. Ce bâtiment a été inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 2001.

Le Beffroi

Construit en 1927 sur une base imitant le grès, en brique et en pierre, le beffroi est constitué d’une tour carrée de 9 mètres de côté et de 22 mètres de hauteur. Surmontant la tour, on retrouve un dôme en forme de bulbe qui confère au bâtiment une caractéristique architecturale unique en son genre. Depuis juillet 2005, le beffroi est inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO tout comme 22 autres beffrois du Nord Pas de Calais, de la Picardie, après ceux de la Belgique.

Les festivités 

La Fête des Louches : chaque année le second dimanche d'octobre, des louches en bois sont jetées du haut de l'hôtel de ville. Cette fête est l'écho d'une très ancienne légende locale. On raconte en effet qu'un seigneur fut emprisonné dans une haute tour de son château. Sa famille le recherchait en vain. Il eut alors l'idée de jeter sa cuiller frappée des armes de la famille depuis son cachot. Le siège fut mis devant la tour et le prisonnier fut délivré. Pour commémorer cet événement, Comines a gardé l'usage de jeter des louches à l'occasion du franc-marché suivant la fête de Saint-Denis. Pendant trois jours, la ville accueille de nombreuses festivités : un imposant cortège en tableaux illustrant les légendes et l’histoire de la ville accompagné du défilé des géants ; le célèbre lancer de louche depuis l'Hôtel de Ville ou encore un grand marché.